Lors de chaque élection fédérale, certains partis politiques le répètent inlassablement : notre système d’indemnisation au niveau de l’assurance chômage n’inciterait pas assez à retrouver du travail. En cause : des allocations de chômage trop généreuses et illimitées dans le temps.
Or, force est de constater que les montants des allocations de chômage ne sont absolument pas un rempart contre la pauvreté puisque pour près de la moitié des chômeurs, ils frôlent les seuils de pauvreté quand ils ne se situent pas en-dessous ! Quant au principe très contestable qui sous-entendrait que plus on est longtemps au chômage, moins on est capable de reprendre le chemin du travail, il est injurieux quand on sait qu’il y a nettement plus de demandeurs d’emploi que de postes vacants !
Face à cet état de fait, face également à la complexité de l’assurance chômage en la matière, nous prenons donc le temps d’expliquer les différents facteurs déterminant le montant de l’allocation de chômage ainsi que le mécanisme de dégressivité à l’oeuvre quand la durée de chômage se prolonge. En filigrane, nous posons également cette question : à quoi servent finalement les seuils de pauvreté s’ils ne sont pas utilisés comme garde-fou ? Comment justifier que des personnes bénéficiant de la sécurité sociale doivent recourir à des demandes d’aides complémentaires auprès des CPAS car l’allocation perçue ne suffit pas à vivre dignement ?
En raison de la crise actuelle, des mesures ont été prises en matière de chômage, notamment concernant le gel de la dégressivité de l’allocation de chômage. Pour ces mesures récentes, nous vous renvoyons aux articles suivants:
Bonne lecture !
Edition : Mai 2020
Référence : C50