Cela fait plusieurs années que les protections – que le droit du travail a pour mission de nous assurer, à nous travailleurs –, sont détricotées par la flexibilisation des conditions de travail.
Quand la généralisation des contrats de travail à temps partiel ne suffit plus, le feu vert à la prestation d’heures supplémentaires sans motif a vu le jour, pour enfin créer des modes d’engagement précaires, tels que les flexijobs ou l’économie de plateforme (Uber, Deliveroo, etc.)
La douleur s’accroit quand cette hyper-flexibilisation nous est vendue comme pour répondre à une demande et un bien-être des travailleurs, afin qu’ils puissent concilier au mieux leur vie professionnelle et leur vie familiale.
Merci Monsieur le Législateur, c’est trop aimable ! Mais il y a une chose qui bloque cette aspiration à la libéralisation du droit du travail… Les commissions paritaires. Vous savez, ces organes de concertation sociale sectorielle ? Ces réunions regroupant des représentants d’employeurs et des représentants de travailleurs, exerçant des activités similaires afin de décider ensemble des règles adaptées au secteur du travail qui leur est spécifique. On y discute et y négocie des conditions salariales, des avantages extra-légaux, du temps de travail, des congés, etc.
Quand ça bloque, c’est assez simple, finalement, il suffit de changer de commission paritaire et de se tourner vers celle qui offre le plus de flexibilité possible.
On aurait donc du le voir venir à mille lieues… Et pourtant…
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